Festival Takigi Noh 京都 薪能
Nô nocturne
Le théâtre nô est d'autant plus subtil et mystérieux lorsqu'il est joué sur la scène nocturne du Heian-jingu de Kyoto.
Comme la danse traditionnelle kagura, ce théâtre cérémoniel profondément ancré dans la religion shintoïste préfère l’ombre à la lumière. La tradition du Takigi-Noh plonge ses racines dans les origines du nô, inspiré de la danse sarugaku et joué à partir du IXe siècle dans le temple Kofuku-ji de Nara.
Revival à Kyoto
Ce n’est que bien plus tard qu’il s’installe à Kyoto, en 1950, dans l’objectif de raviver dans les années d’après-guerre un élément essentiel de la culture japonaise. Le moment choisi est important : c’est début juin que les 2000 hanashobu et ayame (deux variétés d’iris) du Heian-jingu sont en pleine floraison.
60 ans plus tard, le festival Takigi Noh de Kyoto est devenu une institution dans l’ancienne capitale impériale, qui marque le début de l’été et rend hommage aux divinités. La programmation est assurée par l’école Kanze, qui entretient la tradition du jeu depuis 700 ans, et est représentée par le grand maître Kiyokazu Kanze (né en 1959, 25e du nom).